L’OMS déclenche l’alerte face à la menace grandissante de la variole du singe

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L’OMS déclenche l’alerte face à la menace grandissante de la variole du singe

Dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation alarmante de la variole du singe, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris la décision historique de déclarer l’urgence sanitaire mondiale. Cette annonce intervient alors que l’épidémie initiée en Afrique centrale a déjà fait des centaines de victimes et menace désormais de s’étendre à l’échelle internationale.

Selon les derniers chiffres, plus de 13 700 cas ont été enregistrés en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’année, causant au moins 450 décès. La maladie, autrefois connue sous le nom de “variole du singe”, s’est depuis propagée à d’autres régions d’Afrique, suscitant de vives préoccupations chez les experts de santé publique.

“Le potentiel de propagation supplémentaire en Afrique et au-delà est très préoccupant”, a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Face à cette menace grandissante, il a souligné la nécessité d’une “réponse internationale coordonnée” pour endiguer l’épidémie et sauver des vies.

La variole du singe se transmet principalement par un contact étroit, comme les rapports sexuels ou les discussions à proximité d’une personne infectée. Ses symptômes grippaux et ses lésions cutanées peuvent s’avérer mortels dans jusqu’à 4 cas sur 100.

Alors que la souche précédente, dite du “Clade 2”, était relativement bénigne, la résurgence actuelle est causée par le “Clade 1”, beaucoup plus virulent. Des mutations du virus ont en effet conduit à l’émergence d’un rameau appelé “Clade 1b”, qualifié de “la plus dangereuse à ce jour” par les scientifiques.

Cette nouvelle variante hautement transmissible a poussé l’OMS à prendre des mesures urgentes. La déclaration de l’urgence sanitaire mondiale devrait permettre d’accélérer la recherche, le financement et la mise en place de mesures de santé publique à l’échelle internationale.

“C’est un signal fort qui souligne la gravité de la crise”, a souligné la Dre Boghuma Titanji, de l’Université Emory. Cependant, le Pr Trudie Lang, de l’Université d’Oxford, a averti que l’émergence de cette nouvelle souche signifie qu’il reste “de nombreuses inconnues à résoudre”.

En effet, la précédente flambée de variole du signe, causée par le Clade 2, s’était propagée à près de 100 pays en 2022, provoquant plus de 87 000 cas et 140 décès dans le monde. Face à cette nouvelle menace, la communauté internationale doit donc agir avec célérité et coordination pour endiguer cette épidémie potentiellement dévastatrice.

Rédacteur : Justin Niyubahwe@hifazi.com.news

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