La pénurie de l’eau dans la capitale de Bujumbura arrête la continuité de quelques activités
Bujumbura : certains habitants se rendent dans les boutiques pour acheter de l’eau, d’autres s’approvisionnent dans les rivières et les puits afin d’avoir de l’eau à utiliser, car l’eau fournie par la Regideso est absente pendant plus d’une semaine !…
Ils disent : “J’accepte d’acheter de l’eau en bouteille pour ne pas être fatigué au travail, avoir les yeux irrités et la bouche sèche !”
C’est dans la capitale économique Bujumbura que le manque d’eau se fait sentir dans presque tous les quartiers. Certains affirment n’avoir pas vu couler une goutte d’eau pendant plus d’une semaine, tandis que d’autres disent que cela fait plus de 6 mois. Certains utilisent donc l’eau puisée dans les rivières, et ceux qui le peuvent achètent de l’eau en bouteille…
Par exemple, dans le quartier Jabe de la commune Mukaza, des habitants se plaignent de devoir dormir sans rien faire à cause du manque d’eau pour cuisiner. Alors que dans ce quartier, l’eau est normalement disponible de 19h à 9h (01h-3h), les résidents affirment que les employés de la mairie sont responsables du problème car ils ne laissent pas l’eau couler.
Ce n’est pas le seul endroit, car dans les différents quartiers de la ville de Bujumbura, on a pu constater, au 25 Mukakaro 2024, que les robinets sont à sec, comme dans le premier quartier de Buyenzi dans la commune de Mukaza, où il n’y a plus d’eau depuis le 19 juillet 2024. Les habitants se rendent alors dans les puits creusés à Ngagara, dans la commune de Ntahangwa. Une femme rencontrée près de ce puits déclare : “Cette eau semble être une manne que Dieu nous a envoyée pour répondre à nos besoins. Je suis prête à payer 500 pour qu’ils viennent la puiser là-bas, car j’ai peur d’attraper le choléra dans cette rivière Ntahangwa où nous nous lavons”.
Il y a aussi ceux qui continuent à s’approvisionner dans les rivières, comme dans le quartier Nyabagere (Ku matafari) Winterekwa et ailleurs dans la zone de Gihosha dans la commune de Ntahangwa, où les habitants acceptent de mesurer et de puiser l’eau pour laver la vaisselle dans l’eau sale de la rivière Nyabagere, dont certains ont des plaies, et qui se promènent dans la ville pour trouver d’autres sources. Là, bien que l’eau souterraine soit disponible, il y a de longues files d’attente, parfois de 3 à 8 heures, et dans le quartier de Carama, certains ont choisi d’aller la puiser au niveau de la colline et des camions, mais même là ce n’est pas facile : “c’est la vie, mais ce n’est pas facile d’aller la chercher à près de 5 kilomètres quand on n’a même pas de moyens de transport”.
Par ailleurs, il y a d’autres quartiers qui n’ont plus d’eau depuis un certain temps, comme certains quartiers de la zone Kinama, Gasekebuye presque partout, le quartier Carama 1 près de Gatunguru, Kamenge, le quartier Songa du marché jusqu’au 9e, la partie de Gikizi, la partie de #
Cibitoke près de Kamenge derrière le centre des jeunes jusqu’à Kanyoni (près de 6 mois sans eau), et ailleurs. Ces habitants ont peur de contracter des maladies liées à l’insalubrité, et demandent à la Regideso de trouver une solution rapide à ce problème d’eau.
Interrogés à la Regideso, ils nous ont dit qu’ils organiseraient bientôt une réunion avec les médias pour rassurer les habitants sur les actions en cours.
Rédacteur : Justin Niyubahwe @Hifazi.Com News