Le Burundi a célébrer 62 ans étant pays indépendantet libre depuis 1/juillet 1962

Dans la lettre écrite par le Prince Louis Rwagasore aux Burundais,
, le Burundi célèbre 62 ans d’indépendance. Le Prince Rwagasore, avec ses
camarades, s’est battu pour cette indépendance, au prix de sa vie. Dans cette lettre, il
n’a pas caché sa tristesse face à la situation du Burundi après toutes ces années.
Il dit : “Nous avons dit aux Belges de nous quitter, et aujourd’hui, la majorité des
Burundais souhaite retourner chez eux.”
“Comment avez-vous laissé l’indépendance que j’ai conquise ? L’objectif que nous
avions de faire du Burundi un pays de lait et de miel, comment l’avez-vous
préservé ?”
Le 13 septembre 1961, je suis tombé entre les mains d’ennemis qui ne voulaient pas
que le Burundi accède à l’indépendance. Mais j’ai gardé espoir, car je pensais avoir
accompli la tâche principale ; que le Burundi soit libéré.
Je pense qu’une nouvelle ère de justice, sans division ni violence, va commencer.
Mais pour l’instant, là où je suis, je ne peux que pleurer.
Ne vous réjouissez pas d’être appelés “Burundais” ; appelez-vous plutôt “Hutu”,
“Tutsi” ou “Twa”.
En 1972, mon cœur a été déchiré en voyant la violence qui se déroulait au Burundi,
sans rien pouvoir faire.
En 1993, mes pires craintes se sont réalisées. La violence s’est aggravée, de
nombreuses familles ont perdu leurs proches, la haine a envahi les cœurs des
Burundais. Bien que je sois encore en vie, je ne permets pas aux Burundais de se
battre pour détruire l’indépendance.
Nous avons expulsé les colons, mais nous restons à nous battre entre nous ; nous
avons dit aux Belges de nous quitter, et maintenant la majorité des Burundais
souhaitent retourner chez eux.
Que célébrez-vous donc le 1er juillet ? La richesse, nous nous disputonsla dernière
place, la discrimination, le gaspillage des ressources du pays, les logements délabrés.
Vous devriez prendre un moment pour vous souvenir de l’indépendance, la
commémorer,
,soyez-vousrappeler les victimes des maux que vous avez perpétrés entre vous, et
vous en repentir.
Parmi vous, il y a encore de bonnes personnes,donnez-leur la parole, écoutez-les.
Réconciliez-vous